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Où pousse le thé ?


On dit que le thé est la boisson la plus bue au monde, après l’eau, une chose est sûre c’est qu’elle est universelle.

Découvert il y a près de 5.000 ans, près de 1.800 milliards de tasses de thé sont bues par an, et ce n'est pas moins de 3 millions de tonnes qui sont produites chaque année dans le monde !

Bref, nous n’en finissions pas de le découvrir et de l’apprécier. Mais alors, où pousse le thé ?



EN INDE

Les premières plantations en Inde voient le jour vers la fin du XIXème siècle, grâce aux anglais dans la prestigieuse région de Darjeeling, au pied de l’Himalaya. Là-bas y furent plantés les premiers pieds de « Camelia Sinensis » (nom scientifique du thé) volés en Chine par le célèbre botaniste Robert Fortune. Devant le succès de ces premières plantations, il vola des milliers de graines et de jeunes plants de théiers et décida de créer deux jardins de thé... juste au pied de l’Himalaya. Au vu du succès, les Anglais entreprirent le défrichement de la province d’Assam puis la région de Nilgiri dans le sud de l’Inde. Jusqu’en 1947, année de l’indépendance de l’Inde, les Anglais continueront de développer la culture du thé dans ces trois régions.

Aujourd’hui, l’INDE est le plus grand producteur de thé au monde avec plus de 900.000 tonnes de thés manufacturés chaque année. La région d’Assam est considérée comme « le grenier » à thé du monde, la région de Darjeeling est réputée pour la qualité exceptionnelle de ses récoltes. Le Darjeeling est d'ailleurs souvent considéré dans le monde comme « le champagne » du thé. Quant à la région de Nilgiri bien que moins connue par les occidentaux, elle offre de thés de grande qualité.




EN CHINE


La Chine est sans conteste le berceau du thé ! Seul pays au monde à produire et fabriquer toutes les « couleurs » de thé. Le thé chinois fut découvert il y des millénaires. Le premières traces apparaisserent avec la dynastie des Tang au VIIème siècle le nom cha (« thé ») ; très vite les chinois se sont rendus compte que le meilleur du théier se trouvait entre le bourgeon et les deux jeunes premières feuilles.

La Chine produit chaque année environ 900.000 tonnes de thés et se place à la seconde place des pays producteurs de thé, derrière l’Inde.

75 % des thés manufacturés sont verts, 20 % noirs ou fermentés, quant aux 5 % restants ils se répartissent entre les thés bleu-vert, les thés blancs et les thés jaunes.

Depuis toujours, en Chine, c’est la femme qui récolte le thé, l’homme lui se charge de sa fabrication.



EN AFRIQUE

Au KENYA

Vous trouverez de nombreuses plantations de thé au Kenya, elles sont arrivées par …. les Anglais bien sûr. Aujourd’hui le pays est le 3ème producteur au monde, il existe plus de 275 000 exploitants qui cultivent essentiellement du thé noir à feuilles brisées, un thé qui servira à la préparation des thés en sachets papier ou « broken ». Toute la production part principalement vers l’Angleterre, les Kenyans préférant consommer leur propre café.


Arrêtons-nous quelques instants au MAROC

Tout commence en 1850, avec la guerre de Crimée qui oppose la France, l’Angleterre et la Russie. Les clippers anglais sont bloqués dans le détroit de Gibraltar. Pour ne pas perdre leur cargaison de thés, ils les proposent au sultan et à son entourage. Comme les Marocains avaient l’habitude de boire des infusions de menthe, ils ajoutèrent naturellement quelques feuilles de thé vert. La magie opéra et l’engouement fut immédiat. Le climat très sec du Maroc ne convient toutefois pas à la plantation de théiers, le Maroc signera donc un traité commercial avec les puissances européennes pour importer les feuilles convoitées.

Les marocains consomment près de 3 kg de thé vert par an et par habitant.


Le thé pousse aussi mais plus confidentiellement au Malawi, au Cameroun et en Tanzanie.


En AFRIQUE DU SUD

Les plantations de thé datent de 1877. Les théiers sont originaires de l’Assam en Inde. Chaque année plus de 10.000 tonnes sont manufacturées et très peu exportées.

L’Afrique du Sud est surtout reconnue pour son rooibos appelé par erreur « thé rouge ». Le rooibos est un petit épineux qui pousse dans une terre sableuse et acide. Il est récolté à la serpette une fois par an, broyé, pilé et fermenté pour le rooibos rouge, pour le vert il est séché avant fermentation. Sa production annuelle est d’environ 10.000 tonnes par an.


AU SRI LANKA (ou CEYLAN)

Il est courant d’appeler thés de Ceylan les thés qui proviennent du Sri Lanka

Ce sont les Anglais qui plantèrent les premiers théiers à Ceylan à la fin du XVIIIème siècle. Un jeune botaniste nommé James Taylor inventa une machine capable de rouler les feuilles de thé en 1872 mais c’est un aventurier amoureux du thé et de l’ïle qui marquera l’histoire de Ceylan, Sir Thomas Lipton, en 1890 il acheta des terrains et planta ses premiers théiers. Il fut le premier à cultiver, fabriquer, importer et commercialiser directement son propre thé, sans intermédiaire, on connait son ascension fulgurante ensuite.

Depuis le XIXème siècle, Ceylan ne produit que du thé noir et se place à la quatrième place des pays producteurs au monde, derrière l’Inde, la Chine et le Kenya. Des essais de production de thés verts et thés bleu-vert sont toutefois réalisés depuis ces dernières années mais restent marginaux.

95 % de la récolte est exportée, les thés de Ceylan sont généralement plus corsés, ronds et réguliers et souvent très appréciés en Europe. Pour les habitants de Ceylan, le thé est une habitude alimentaire, chaque habitant en consomme 1,2 kilogramme par an.


AU JAPON

Les premières traces de thé au Japon remontent à l’an 912, des moines bouddhistes japonais avaient pour habitude de rendre visite aux moines chinois ; intrigués par la boisson que les chinois leur servaient et qui leur permettait de rester éveiller pendant leurs séances de méditation, ils revinrent avec quelques pieds de théiers qu’ils plantèrent dans la région de Uji, près de Tokyo. Au début du XVIIIème siècle un fermier améliora la qualité de la fabrication du thé vert, il mit au point un nouveau principe de roulage des feuilles : le sencha consistant à rouler les feuilles dans le sens de la longueur et aplatie. Le succès fut immédiat car le thé développait toute sa saveur. Depuis le XXème siècle les techniques de fabrication du thé vert du Japon sont les plus performantes au monde.

Le Japon est le cinquième pays producteur de thé au monde avec chaque année une constante augmentation. Le Japon ne produit que du thé vert, de qualité souvent exceptionnelle. Chaque plantation est remarquablement entretenue. Certaines plantations sont recouvertes de bâches quelques semaines avant le début de la première récolte afin de permettre à la sève de remonter tout en haut du théier, on les appelle des « thés d’ombre ». Le thé ainsi traité ne sera que meilleur.



A TAIWAN (ou FORMOSE)

Les premiers théiers provenant de Chine ont été plantés dans le nord de l’Ile à la fin du XVIIIème siècle. Formose se spécialisa très rapidement dans la fabrication des thés bleu-vert ou semi fermentés, ce savoir faire transmis par les chinois fit très vite la réputation de l’ile de Formose. Les thés bleus ou semi fermentés sont considérés aujourd’hui comme les meilleurs au monde.

L’ile de Formose possède un climat idéal pour la culture du thé. Chaque année c’est près de 20.000 tonnes de thé qui sont produites.


Où pousse le thé - Serait-il possible qu’il pousse en Europe ?

La réponse est oui !

Aussi improbable que cela puisse paraître c’est au Portugal qu’il existe des plantations de thés et plus spécifiquement sur les Iles des Açores. Ces îles produisent du thé noir et du thé vert depuis des siècles avec une production faible certes : 300 tonnes environ chaque année.

On trouve quelques théiers également en Angleterre et plus précisément en Cornouaille « le Domaine de Tregothman » qui produit 10 tonnes de thé noir.

Et puis tout récemment c’est en France et plus spécifiquement en Bretagne que des théiers ont été plantés, on a hâte de vous en dire plus lorsque nous aurons les premiers résultats.



« Partout, riche ou pauvre, citadin ou paysan seul ou accompagné, l’homme boit du thé. Même si d’un pays à un autre, chacun le consomme à sa façon. Finalement, l’Est et l’Ouest se sont retrouvés AUTOUR D’UN THE »



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